+++The Mentor+++
(Ecrit le 8 Janvier 1986 - Traduit par NeurAlien Le 8 septembre 1994 Source: NoWay3)
\/\La Conscience d'un Hacker/\/
Un autre s'est fait prendre aujourd'hui, c'est partout dans les journaux. "Scandale: Un adolescent arrêté pour crime informatique,
"Arrestation d'un 'hacker' après le piratage d'une banque"...
Satanés gosses, tous les mêmes.
Mais avez vous, dans votre psychologie en trois pièce et votre profil
technocratique de 1950, un jour pensé à regarder le monde derrière les yeux
d'un hacker?
Ne vous êtes vous jamais demandé ce qui l'avait fait agir,
quelles forces l'avaient modelé?
Je suis un hacker, entrez dans mon monde...
Le mien est un monde qui commence avec l'école... Je suis plus
astucieux que la plupart des autres enfants, les conneries qu'ils m'apprennent
me lassent...
Je suis au collège ou au lycée. J'ai écouté les professeurs expliquer
pour la quinzième fois comment réduire une fraction.
Je l'ai compris.
"Non Mme Dubois, je ne peux pas montrer mon travail. Je l'ai fait dans ma tête"
Satané gosses. Il l'a certainement copié. Tous les mêmes.
J'ai fait une découverte aujourd'hui. J'ai trouvé un ordinateur.
Attends une minute, c'est cool. Ca fait ce que je veux. Si ça fait une
erreur, c'est parce que je me suis planté.
Pas parce qu'il ne m'aime pas...
Ni parce qu'il se sent menacé par moi...
Ni parce qu'il pense que je suis petit filoux...
Ni parce qu'il n'aime pas enseigner et qu'il ne devrait pas être là...
Satanés gosses. Tout ce qu'il fait c'est jouer. Tous les mêmes.
Et alors c'est arrivé... une porte s'est ouverte sur le monde...
Se
précipitant a travers la ligne téléphonique comme de l'héroïne dans les veines
d'un accro, une impulsion électronique est envoyée,
On recherche un refuge à
l'incompétence quotidienne... un serveur est trouvé.
Vous vous répétez que nous sommes tous pareils...
On a été nourri à la
petite cuillère de bouffe pour bébé à l'école quand on avait faim d'un steak...
Les fragments de viande que l'on nous a laissé étaient pré-machés et sans goût.
On a été dominé par des sadiques ou ignoré par des apathiques.
Les seuls qui
avaient des choses à nous apprendre trouvèrent des élèves volontaires, mais
ceux ci sont comme des gouttes dans le dessert.
C'est notre monde maintenant... Le monde de l'électron et de l'interrupteur, la beauté du baud. Nous utilisons un service déjà existant,
Sans payer ce qui pourrait être bon marché si ce n'était pas la propriété
de gloutons profiteurs, et vous nous appelez criminels.
Nous explorons... et
vous nous appelez criminels.
Nous recherchons la connaissance... et vous nous
appelez criminels.
Nous existons sans couleur de peau, sans nationalité, sans
dogme religieux... et vous nous appelez criminels.
Vous construisez des bombes atomiques, vous financez les guerres,
Vous ne punissez pas les patrons de la mafia aux riches avocats,
Vous assassinez et trichez, vous manipulez et nous mentez en essayant de nous
faire croire que c'est pour notre propre bien être, et nous sommes encore des
criminels.
Oui, je suis un criminel. Mon crime est celui de la curiosité.
Mon
crime est celui de juger les gens par ce qu'ils pensent et dise, pas selon leur
apparence.
Mon crime est de vous surpasser, quelque chose que vous ne me pardonnerez
jamais.
Je suis un hacker, et ceci est mon manifeste.
Vous pouvez arrêter cet
individu, mais vous ne pouvez pas tous nous arrêter...
Après tout, nous sommes tous les mêmes.
J'espère que ce texte t'aura fait réfléchir. Il est certes un peu vieux, mais garde toute sa fraîcheur sauf, sur la phrase "Nous utilisons un service déjà existant,
Sans payer ce qui pourrait être bon marché si ce n'était pas la propriété
de gloutons profiteurs". Les FAI ne profitent plus comme avant de la rareté du service pour faire monter les prix, donc cette phrase est un peu vieillote.
MAis je trouve que ce texte est réaliste. Si tu es au collège ou autre, imprime ça et demande à ta prof de français de l'étudier (=>lol<=).
Aller, je te montre ce texte, car à la 1ère lecture, j'étais comme mystifié. et j'ai pris conscience que les hackers n'étaient pas autant criminels qu'on voulait bien le dire.